Selon le petit Larousse illustré : « la perspective est un art. Technique de la représentation en deux dimensions, sur une surface plane, des objets en trois dimensions tels qu’ils apparaissent vus à une certaine distance et dans une position donnée ».

Je ne serai pas très original en évoquant Maurits Cornelis Escher comme l’un des artistes les plus marquants pour moi dans ce domaine.

Lorsque je m’attèle à des scènes de perspectives, c’est un peu comme si je m’attaquais à un puzzle de dix mille pièces. Un rigoureux travail de patience et de longue haleine, où je peux chercher des heures durant, avant de pouvoir admettre la cohérence de l’image.

L’illustration ci-contre est une représentation de « la grotte de Téthys » à Versailles sous le règne de Louis XIV. Disparue aujourd’hui, le plus laborieux dans ce genre de scène est la reconstitution des éléments, et surtout de tenir compte des proportions d’un bâtiment disparu à ce jour, face à des murs encore existants. Ensuite, de faire un choix entre ce qui est à dessiner et ce qui est à suggérer. Dans cette image, j’ai choisi de dessiner tous les pavés pour appuyer l’aspect surchargé des bâtiments de Versailles. Si l’extérieur de la grotte de Téthys conservait une architecture encore fort sobre, l’intérieur y était décoré de coquillages du sol au plafond.

Charles Perrault en revendiquait la réalisation. A cette époque, l’auteur de « la belle au bois dormant », était chargé de la politique artistique et littéraire de Louis XIV, secrétaire de séance de la Petite Académie, puis comme contrôleur général des surintendances des bâtiments du roi.