Story-board : le travail de la mise en scène

 

La mise en scène est l’un des moments les plus déterminants dans la création d’une bande dessinée. C’est là que tout se joue, pour que la compréhension de l’histoire s’opère correctement auprès du lecteur.

Il ne suffit ni d’être le ‘Michel-Ange’ du dessin  ni la plume la plus agile des scénaristes pour réussir son coup. Malgré ces qualités, si la mise en scène est loupée, le résultat ne fera pas plus d’effet qu’une oscillation dans l’eau.

Pour moi, l’un des maestros du genre restera Hergé. Il suffit de lire « L’affaire Tournesol » ou « Tintin au Tibet » pour se rendre compte que la mise en scène est tenue au service de l’histoire de façon magistrale. Régis Loisel, dont je vous invite vivement à visionner son interview au lien suivant, se situe dans un autre genre d’une efficacité implacable. Philippe Francq avec « Largo Winch » a tout autant de valeurs dans ce domaine. Le reportage réalisé par Yves Legrain Crist au sujet des « Trois yeux des gardiens du Tao » présente parfaitement le souci d’être le metteur en scène de Van Hamme et Francq. Les auteurs se rendent sur place afin de mieux cerner l’espace à  disposition de Largo,  pour le faire correctement évoluer dans l’environnement d’Hong-Kong.

Si je vous parle de tous ces auteurs, c’est parce que j’ai beaucoup étudié leurs albums pour m’aider  à mieux cerner la mise en scène. J’ai eu du mal à story-border  Koryu ; j’ai dû opter pour un cadrage simple et classique, évité au maximum les inserts afin de ne pas égarer les lecteurs au fil du récit. Par rapport à la télévision, le livre est un divertissement actif où la participation du lecteur est complète.

 De plus,  abordant un sujet culturel pas suffisamment connu des occidentaux, ce serait vraiment maladroit de négliger cette partie de la création.

Evidemment, ma parole n’est pas issue des Evangiles mais c’est de cette manière que je conçois la création d’un album.

Étiqueté