Tous les dessinateurs ont-ils un petit carnet de croquis dans leur besace ? Sont-ils à l’affut de chaque instant de vie, qui mérite d’être immortalisé de quelques coups de crayon sur papier ? Ce n’est assurément pas mon cas.

Bien que je sois pour la plupart du temps vissé sur ma table à dessin, lorsque je suis hors de mes murs, il est indispensable de me ressourcer en regardant autour de moi. Je ne pense pas, qu’il soit bon de systématiquement se cloisonner dans un carnet de dessin dès qu’on en a la possibilité. Pour nourrir ma créativité, je dois observer, enregistrer, digérer l’information. Par superstition, j’essaie de toujours garder un carnet sur moi, car je ne suis jamais à l’abri d’une idée qui me tombe dessus inopinément. Sur 10 ans, j’ai dû remplir sept carnets de croquis qui n’ont aucun rapport direct avec mes réalisations professionnels (une vingtaine s’il fallait les compter). Sept carnets sur dix ans… ça me complexe face à certains auteurs qui disent en remplir 3 par an.

Que trouve-t-on dans ces fameux carnets ? Divers dessins, jetés spontanément, certains méritent d’être oubliés, d’autres sont des trésors que l’on arrivera jamais à reproduire. Parfois, on y trouve des notes, des numéros de téléphones, des adresses, le nom d’un artiste qu’on entend dans un café, un magasin… A titre de comparaison, mon carnet est un peu l’équivalent de ce pot que l’on trouve chez la plupart des gens, un pot où l’on fourre tout et n’importe quoi…un pot à brol. Dans ce post, vous trouverez des réalisations issues de ces sept carnets, il y a de tout, je n’essaie pas de tricher en exposant mes meilleures réalisations.

Soyez donc indulgent !